La Manipulation mentale est-elle un phénomène sociétal ?
28 oct. 2019
La société moderne s’est construite par de multiples changements. Ceux-ci aboutirent sur des transformations profondes de nos modes de vie. La conception même de notre histoire récente semble favoriser, démultiplier une anomalie du fonctionnement psychique : la manipulation perverse.
C’est ce que je nomme « la maltraitance morale » institutionnalisée par sa médiatisation. Dans la dernière partie du 20ème siècle, les bouleversements ont été nombreux. L’avènement des nouveaux médias (Internet, les réseaux sociaux) ont permis de dénoncer, puis d’approcher cette « singularité ». De nombreuses études et enquêtes, ont acté son existence, quand d’autres l’ont niée. Mais les deux camps admettent : la montée en force de ces singularités psychiques dites à forme perverses.
Une fois définie l’idée que la manipulation existe, je me suis intéressé à son anamnèse sur les réseaux sociaux. D’abord comment était-elle décrite par les victimes. Y avait-il un descriptif concret ? Synthétiquement, comment la déceler, qu’elle est sa nature chez la victime ?
Y a-t-il un lien dans ces descriptions et ces vécus ?
Oui, car chaque victime l’a été dans l’enfance (maltraitance parentale, violences sexuelles, abus sous d’autres formes, négation de l’existence de l’enfant, instrumentalisation, etc…). Donc, une enfance dysfonctionnelle engendre des rapports de même nature à l’âge adulte. Dans les deux cas (le manipulateur ou le manipulé) semble avoir vécu ce phénomène.
Quel est l’impact visible pour les victimes, ou conséquences de la manipulation ?
Cela commence par une dépression, un isolement, une altération de l’individualité, du « Moi intrinsèque », une déstructuration du rapport au corps à soi, à son identité ; pour arriver finalement à l’absorption par phagocytose qui va priver la victime de toute existence au profit du manipulateur. Pour synthétiser : « sans lui pas de vie » (développement dans la troisième partie de mon post).
Que décrivent les victimes comme conséquence ?
Cette description fait état de pathologies associées à un stress chronicisé. Un consensus existe en médecine. Un stress au long court produit du cortisol(1) (immunosuppresseur), rendant le corps plus vulnérable aux maladies. La médecine admet qu’une exposition prolongée à un déséquilibre psychique favoriserait l’arrivée de lourdes pathologies liées directement à cette hormone créée par le corps. 1 https://www.integrascol.fr/cortisol/
Article écrit par Thierry MIGNON « Psychothérapeute/sophrologue »